DONNA SUMMER - THE BEST OF DONNA SUMMER (2001)


Voilà l'été, it's Summer time ...

Finalement, de toutes ces divas disco américaines de la fin des 70’s, il n’en reste pas beaucoup dont le souvenir a résisté à l’outrage des ans. Il n’y a même que le nom de Donna Summer qui éveille encore quelques souvenirs chez les amateurs de boules à facettes. Parce que déjà à l’époque, tout le monde n’avait d’yeux (surtout) et d’oreilles (un peu) que pour elle.
Elle avait de bien beaux ... chapeaux, Donna Summer
Déjà, et c’est pas rien de le dire, elle était mieux balancée que Thelma « Don’t leave me this way » Houston ou Gloria « I will survive » Gaynor. Y’avait guère qu’Amii Stewart qui pouvait par sa silhouette rivaliser, mais elle sortait des trucs vraiment pourris. Tandis que la Summer, elle a aligné une série de hits qui ont marqué l’âge d’or du disco. Elle avait en plus une bonne voix, et derrière elle le malin moustachu italo-allemand Giorgio Moroder qui écrivait et produisait tous ses titres. Un Moroder que certains ont pris pour un génie (les mêmes qui croient que Cerrone a du talent), alors qu’il n’est qu’un laborieux rat de studio, ayant eu la chance d’être au bon endroit au bon moment.
Le bon endroit, c’était le New York de la seconde moitié des seventies, dans lequel une jeunesse toute urbaine commençait à être gavée sévère par tous les ploucs à chemise à carreaux sévissant dans la country, le folk, ou le futur du rock comme disait l’autre. C’est par et dans la réaction que naissent d’autres courants musicaux. Deux endroits devenus mythiques ont canalisé cette réaction musicale. Le CBGB d’où sortira le mouvement punk de la côte Est et le Studio 54, temple du disco… Et le côté destroy de l’affaire n’était pas forcément où on l’imagine. D’un côté les prolos, la colle à rustine, la bière tiède et les putes décaties, de l’autre les friqués, les saladiers de coke, les cocktails aphrodisiaques et les partouzes avec les top models. Sodome et Gomorrhe sur fond de « tchac-poum » …
Donna Summer fut la reine sonore des nuits du Studio 54, avant que les premiers séropos et l’hécatombe qui a suivi ne sifflent la fin de la récréation au milieu des années 80. Et pendant une poignée d’années autour de 1980, elle a accumulé les hits. Dont la plupart sont présents sur ce « Best of ». La plupart car il manque quand même le tardif  et bien-pensant « She works hard for the money », mais plus ennuyeux, « Love to love you baby », un de ses plus connus. Et comme il faut préciser que son morceau emblématique « I feel love » n’y est pas en version originale, mais en version « expended » et plus ou moins remixée, ce « Best of » n’en est pas tout à fait un  …
Restent quelques monuments disco des années 77-78-79 comme « McArthur Park », « Hot stuff » (pour moi son meilleur titre, LE titre disco de l’époque, avec l’énorme « tchac-poum » rythmique, la basse slappée, les chœurs de jeunes ( ? ) vierges ( ?? ) et tout le tremblement), « The Wanderer » … Assez vite, Donna Summer se démarquera du disco pur et dur pour s’orienter vers la variété dansante (« Love’s unkind », plus ou moins plagiat d’ABBA, le génie de l’arrangement des Suédois en moins), voire la variété « de qualité » ( ? ), avec tous ces titres centristes, radiophoniques et souvent pathétiques comme « On the radio », « Breakaway », « Love is on control », et à partir des années 80 des machins qu’il vaut mieux oublier …
Conclusion évidente, un « Best of » de Donna Summer, ça vaut pas un disque moyen de Chic …