BLOOD, SWEAT & TEARS - GREATEST HITS (1972)


Fanfare en fusion
Ils étaient dans l’air du temps à la fin des années 60. Mieux, même ils avaient lancé la mode, celle de ces formations pléthoriques, très « techniques », mélangeant (mais pas toujours avec bonheur) rock, blues, jazz, rock, soul, rythm’n’blues, …
A la base de Blood, Sweat & Tears, on trouve Al Kooper, organiste du Blues Project, mais surtout sessionman dont l’orgue Hammond a enjolivé ou enjolivera les disques de Dylan (« Like a rolling stone » ou tout « Highway 61 revisited », il y est), mais aussi d’Hendrix ou des Stones. Une pointure et un type recherché, qui n’aura guère de mal à trouver des complices, et en premier lieu, un autre ancien du Blues Project, le guitariste Steve Katz. Kooper quittera « son » groupe après un seul disque (pour monter un « super-groupe » avec Michael Bloomfield notamment), et sera remplacé dans le leadership par un guitariste canadien, David Clayton-Thomas. Pour les autres de la formation, c’est le panier de crabes total, tant dès le départ le line-up a été très fluctuant, et on s’en fout un peu, BS & T est plus une formule qu’un groupe bien défini …
Le Blood, Sweat & Tears Football Club
Ce « Greatest hits » de 1972 visite les cinq premiers disques du groupe et a la bonne idée (contrairement à certaines rééditions de ce disque), de présenter les single-edit du groupe, c’est-à-dire les morceaux sans les inévitables solos ou jams en roue libre les encombrant. Même si tous les titres se ressemblent un peu, car à l’opposé des « rivaux » de Chicago œuvrant dans à peu près les mêmes sonorités mais où tous les zicos n’intervenaient pas systématiquement sur chaque titre, les  BS & T ont la fâcheuse manie d’être toujours tous présents. Alors la plupart des titres commencent par des riffs de cuivres, cuivres très présents et qui ont tendance à boursoufler l’ensemble, signe des temps qui (heureusement) changent.
A leur crédit, BS & T a toujours pu compter dans ses premières années sur de bons chanteurs à la voix soul et chaude (Kooper, Clayton-Thomas), qui rendent efficace tout ce qui dans leur répertoire touche à la soul et au rythm’n’blues.
Il y a dans cette compile l’essentiel des titres les plus connus de cette formation assez ringardisée aujourd’hui, et qui a perduré sans aucun de ses membres fondateurs pendant des décennies, avant de se « reformer » pour quelques lucratifs concerts, au hasard des disponibilités de ses anciens musiciens …

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