SIXTIES ARCHIVES - TEXAS PUNK FROM THE SIXTIES (1983)


La D2 ...

Ce « Texas Punk » (punk au sens 60’s du terme, pas des types à crête orange) fait partie d’une collection générique « Sixties Archives » déclinée en plusieurs volumes sous l’égide du label français Eva, disparu depuis …  Ce volume est donc « spécialisé » dans l’obscur tendance garage-bands en provenance du Texas dans la seconde moitié des 60’s. Le tout pour un résultat assez loin tout de même de la Rolls du genre garage, le coffret Nuggets, extrapolation du double 33T du même nom assemblé par Lenny Kaye … Assez loin aussi de nombreuses autres compilations (« Back from the grave », « Pebbles », …). Parce qu’à force de fouiner dans les poubelles de l’histoire musicale, on finit par y trouver des choses qui auraient autant gagnées à rester inconnues.
Drôles de zèbres : The Coastliners 1966
Cette compilation témoigne tout de même de la vitalité et de la multitude de groupes de cette « lost generation » américaine du milieu des années 60. Car après avoir inventé le rock’n’roll dans les 50’s, les Américains ont perdu la recette (qui peut citer un bon 33T de rock, accessoirement ’n’roll, digne de ce nom paru aux USA entre 58 et 65 ?). La pérennité du genre sera conservée et bonifiée en Angleterre (tout le British Blues Boom, les Beatles et le Merseybeat …), retraversera l’Atlantique (la British Invasion). Dès lors, une multitude de groupes inspirés ou laborieux copistes verront le jour, graveront le plus souvent quelques singles, au mieux quelque 33T pour les plus doués ou les plus malins …
Même le Texas, fief  des rednecks, n’a pas échappé au mouvement, et ce Cd présente 18 morceaux qui ma foi, valent bien un florilège des twists un peu balourds de, au hasard ( ? ), Springsteen … Au rayon imitateurs laborieux (non, je parle plus de Springsteen, quoique), on peut mettre les Reddlemen (like the Rolling Stones) , les Passions et les Circus (Pretty Things), les Castliners (un bon titre, le second trop calqué sur le Merseybeat). Kempy & the Guardians ont beaucoup écouté les Yardbirds … Quelques-uns font preuve d’originalité, les Y’all’s vont de l’avant avec leur titre mélangeant Beatles et guitares fuzz ; les Status Quo ne préfigurent pas le boogie monolithique de leurs homonymes mais plutôt Blue Cheer et Iron Butterfly avec leurs gros riffs fuzzy ; Him ressemble à un brouillon de Canned Heat avec son boogie primitif,  les Oedipus & The Mothers récoltent la palme du meilleur nom de groupe et du morceau le plus insignifiant du disque, les Pack sont les plus psychédéliques…
Quelques belles réussites, les Venetian Blinds avec un titre sauvage et sautillant à base de Farfisa tex-mex annoncent Sam the Sham ou Question Mark, les Pirates (sans Danny Logan) avec un bon morceau bluesy, les Continentals font brûler la gomme et ignorent royalement les British en se cantonnant à un excellent Diddley beat sur-accéléré. Et relégués fin de Cd, pour moi les meilleurs du lot, Danny & The Counts , avec notamment « Ode to the wind », qui derrière un intitulé un peu bébête, cache une merveille de ballade pop psychédélique …
Bon, évidemment tous ces gens ont eu une notoriété qui n’a pas dû dépasser le cadre de la famille et des amis, mais démontrent que le rock’n’roll, même au second plan, a toujours su rester vivant dans les mid-sixties aux USA…


4 commentaires:

  1. Entre 58 et 65? Sais pas, Ray Charles peut être...
    Marrant ton Ode To The Wind, me fait penser aux Black Keys avec The Only One http://www.youtube.com/watch?v=SASZf_aRq8g
    Très bien les Black Keys, il parait que leur prochain CD s'inspire du Clash et des Cramps.
    Autant te dire que le 6 décembre, j'achète!

    RépondreSupprimer
  2. Ray Charles, il revisitait de la country vers cette époque-là ... Y'avait quelques trucs, les Beach Boys qui reprenaient pas mal de choses de Chuck Berry, la surf music en général, aussi des trucs plus sucrés, les teen idols (ricky nelson, bobby vee, frankie avalon,...) le doo-wop des coasters, drifters, les premiers disques de la motown ... Pas grand-chose de très rock'n'roll ...
    Le prochain black keys, j'achète aussi ... je suis passé à côté de la plupart des précédents ...

    RépondreSupprimer
  3. Rien à jeter chez les Black Keys, même en passant chez une major avec Danger Mouse aux manettes ils ne renient en rien leurs racines garage/blues, au contraire des pauvres Kings of Leon qui promettaient tant!

    RépondreSupprimer
  4. Les KOL sont pas si pauvres que ça, ils vendent des disques par millions, même par les temps qui courent ... mais leur dernier disque, il est comment dire ... centriste ...

    RépondreSupprimer